Chaque mois de décembre, Lyon s’illumine à l’occasion de la Fête des Lumières. Pour vous aider à profiter pleinement de cette édition, nous avons imaginé un parcours en huit étapes, du parc de la Tête d’Or jusqu’à la colline de Fourvière, pour les plus courageux.

1. Parc de la Tête d’Or – Un ciel entièrement réinventé

Le parc devient cette année le théâtre d’un spectacle aérien spectaculaire : 500 drones se déploient au-dessus du lac pour retracer l’histoire de la lumière, des lumignons traditionnels jusqu’aux constellations et mystères de la galaxie. Un ballet poétique de 8 minutes, à vivre dans le plus grand parc de la ville. Deux autres créations complètent la visite : Post Idols et Journey of a Lamp Post.
Entrée conseillée : Boulevard des Belges, Porte Tête d’Or.
La Porte des Enfants du Rhône reste réservée aux personnes en situation de handicap.
Attention, en cas de météo défavorable, le parc pourra fermer.
Notre conseil : venir tôt, les files d’attente sont importantes chaque année.

2. Place Louis-Pradel – 40 ans de skate célébrés en lumière

Lieu emblématique du skate lyonnais, la place Louis-Pradel rend hommage à quatre décennies de glisse avec HDV – 40 ans de skate à Lyon.
Trois tricks lumineux, chacun associé à une génération de skaters, s’animent successivement sur la place. Couleurs, silhouettes en mouvement et sons d’ambiance composent cette fresque dynamique, à l’image de ce spot mythique entre Hôtel de Ville et Opéra.

3. Place des Terreaux – Un banquet visuel et sonore

Pour la première fois, la gastronomie lyonnaise s’invite sur les façades du musée des Beaux-Arts et de l’Hôtel de Ville. Cette projection pop et généreuse revisite les codes culinaires dans un tourbillon de couleurs, d’ingrédients et d’animations survoltées.
Une œuvre entièrement imaginée à Barcelone, composée de sept tableaux allant du « lundi-raviolis » au « dimanche-fin des haricots ».

4. Place Sathonay – Netflix s’invite à Lyon

Netflix transforme la place Sathonay en un univers inspiré de Stranger Things. Ambiance sombre, portail entre deux mondes, effets mystérieux : l’installation propose une immersion totale dans la série culte.

5. Gare Saint-Paul – Trois artistes, trois visions

La façade de la gare devient le support de trois créations venues d’Ukraine, de Grèce et de Roumanie :
• Voyage en Ukraine – Svitlana Reinish : un train imaginaire traverse le pays et dévoile scènes culturelles et symboles lumineux, inspirés notamment de Maria Prymachenko.
• Trax – Panagiotis Tomaras : rails, signaux et mécaniques ferroviaires deviennent motifs graphiques au rythme d’une bande-son électronique.
• Travessence – Vali Chincișan : danse, musique et peinture fusionnent sur une façade transformée en scène vivante. Une exploration sensible, colorée et introspective.

6. Quai de la Pêcherie – Les Malles Persanes

Un conte oriental se déploie le long de la Saône. Une embarcation mystérieuse ouvre successivement ses malles lumineuses : oiseaux fabuleux, créatures marines, univers miniatures… Chaque illustration, dessinée à la main par Thierry Pierras, compose un « livre vivant » qui magnifie le bord de la Saône.

7. Cathédrale Saint-Jean – Lumina

La façade gothique devient une entité sensible dans une création signée László Zsolt Bordos. Le spectacle débute dans une sobriété presque sacrée avant de dévoiler une nef stylisée, puis une explosion de couleurs et de faisceaux. La rosace centrale reste le cœur battant de cette projection majestueuse, accompagnée d’une bande sonore d’orgue.
Notre conseil : descendre à Bellecour, la station Vieux Lyon étant souvent saturée ; il est parfois plus simple de se rendre à la cathédrale en venant de Bellecour.

8. Basilique Notre-Dame de Fourvière – La Région des Lumières

La basilique brille grâce à un spectacle monumental mêlant 3D, effets spéciaux et univers musicaux. Les Allumeurs de Rêves orchestrent cette fresque immersive créée par une trentaine d’artistes, motion designers, musiciens et illustrateurs issus notamment de l’école Émile Cohl. Un final grandiose pour conclure votre parcours si vous êtes assez courageux pour monter à Fourvière, avec ou sans funiculaire.

Infos pratiques

Les horaires de la fête des Lumières sont les suivants :
• Vendredi 5 décembre : 19h-23h
• Samedi 6 décembre : 19h-23h
• Dimanche 7 décembre : 18h-22h
• Lundi 8 décembre : 19h-23h

Le centre-ville devient entièrement piéton dès 17h (16h le dimanche). Aucun véhicule, vélo ou trottinette n’est autorisé. Les sorties de parkings privés ou publics situés dans la zone sont interdites.

Le 8 décembre, le réseau TCL est gratuit dès 16h (zones 1 et 2). Les 5, 6 et 7 décembre, il est possible de profiter du Pass TCL en Fête (3,70 €, toutes zones, valable toute la journée).

La Fête des Lumières 2025 s’installera à Lyon du vendredi 5 au lundi 8 décembre, avec vingt-trois créations réparties entre la Presqu’île, le parc de la Tête d’Or, le Vieux-Lyon et plusieurs autres lieux culturels.

Les illuminations seront visibles de 19h à 23h les 5, 6 et 8 décembre, et de 18h à 22h le dimanche 7. Comme chaque année, un périmètre piéton sera déployé dans l’hyper-centre dès 17h (16h le dimanche). Au parc de la Tête d’Or, les dernières entrées se feront une heure avant la fin des animations, avec un accès PMR par la Porte des Enfants du Rhône.

Des drones au parc de la Tête d’Or

Grande nouveauté annoncée aujourd’hui : un ballet aérien de 500 drones sur le lac du parc de la Tête d’Or. Intitulé « L’Éveil des Lumières » et produit par l’entreprise Allumée (Saint-Priest), ce spectacle d’environ huit à dix minutes sera rejoué toutes les trente minutes (le temps de changer les batteries). Toujours au parc de la Tête d’Or, le public découvrira trois autres propositions : « Journey of a Lamp Post », trois lampadaires aux silhouettes humaines qui « dialoguent » la nuit par pulsations lumineuses ; « Post Idols », deux totems constitués de phares automobiles recyclés animés par des LED et l’illumination des statues du Chat de Philippe Geluck, visibles également en journée.

Plusieurs illuminations en presqu’île

Sur la Presqu’île, la place des Terreaux rendra un hommage assumé à la gastronomie lyonnaise. Avec « Le lundi, c’est raviolis ! », le studio Tigrelab réinventera les façades de l’Hôtel de Ville et du musée des Beaux-Arts en terrain de jeu pop et gourmand, clin d’œil aux mères lyonnaises et à l’imaginaire culinaire de la ville. Quelques rues plus loin, la place Louis-Pradel se souviendra de ses quatre décennies de skate avec « HDV – 40 ans de skate à Lyon », une mise en lumière qui décompose les figures et rejoue l’énergie du spot mythique.

Pensée pour les familles, la place Antonin-Poncet deviendra un jardin de lumière musical où cinq grandes fleurs mèneront la danse. Dans le quartier Grôlée, « Héliotrope » suspendra cinq disques comme autant d’astres où la lumière circule et vacille au rythme des saisons. La place de la République accueillera « Astralys », pendant que le Paséo d’hiver reviendra couvrir la rue de la République d’un passage lumineux sous lequel déambuler. Place de la Bourse, « Insight » mettra en scène un cube de métal où se répondent, comme un souffle, dix barres LED à l’extérieur et trente ampoules à l’intérieur au son d’une composition de Romain Preuss. Place d’Albon, « Onion Skin » plongera le public dans des couloirs lumineux où vitesses, contrastes et rouges profonds bousculent la perception.

Le versant nord du centre accueillera également plusieurs pièces attendues. À l’Opéra de Lyon, le collectif Tundra installera « Row », une œuvre accessible de 13 h à 18 h du 5 au 8 décembre. La gare Saint-Paul deviendra l’écran du mapping « Nouvelle Vague », coproduit avec un festival lillois et confié à trois artistes de Roumanie, de Grèce et d’Ukraine, symbole d’une jeune scène internationale.

Le Vieux Lyon et Fourvière ne sont pas en reste

Côté Vieux-Lyon, la cathédrale Saint-Jean se prêtera à « Lumina », œuvre de l’artiste hongrois László Zsolt Bordos qui « ouvrira » virtuellement la façade pour révéler le cœur du monument, dans un travail sur le prisme de la lumière et sa dimension sacrée. Sur les quais de Saône, « Les Malles Persanes » de Thierry Pierras dérouleront un conte oriental fait d’images dessinées à la main puis projetées en grand format : oiseaux, merveilles de l’infiniment petit, créatures marines et souvenirs de voyages sur les routes de la soie.

Sur la colline, la basilique de Fourvière s’illuminera dans le cadre de la « Région des Lumières » : une création portée par Les Allumeurs de Rêves, réunissant Ateliers BK, Étienne Guiol, Gilbert Coudène et Paradoxe Studio, pour un grand tableau patrimonial lumineux et musical.

Plusieurs œuvres dans les autres arrondissements et à Villeurbanne

Plusieurs institutions culturelles complèteront ce parcours. À la Manufacture des Tabacs (Université Lyon 3), « Fenêtre sur cour(s) » présentera quatre projections de seize minutes conçues par des étudiants en Conception et Management en Éclairage, avec l’école Brassart et IntensCity, autour de thèmes comme la liberté, l’ouverture et la diversité des points de vue. La Fondation Bullukian proposera « Blobmorphose » sur sa façade donnant sur Bellecour, et l’Institut Cervantes dévoilera « Aube ». La dimension métropolitaine sera prolongée à Villeurbanne avec « Salty Protest », au Studio 24 du Pôle Pixel.

La pop culture s’invitera place Sathonay avec « Stranger Lights », un partenariat avec Netflix qui transformera l’esplanade en écho à l’univers de Stranger Things, entre néons rétro, basculement dans un « upside down » lyonnais et clins d’œil pour initiés comme curieux. Au même moment, la place des Jacobins renouera avec la tradition solidaire des Lumignons du Cœur : la fontaine deviendra une île entre Rhône et Saône et la vente de lumignons à 2 € sera intégralement reversée à l’association Singa, engagée pour l’inclusion des personnes réfugiées.

Pas d’œuvre place Bellecour cette année mais un food court

Enfin, cette édition, recentrée sur le périmètre historique et les sites emblématiques, se déroule dans un contexte budgétaire contraint, compensé en partie par un mécénat renforcé. La place Bellecour ne sera pas illuminée cette année puisqu’elle accueillera un food court, mais l’ensemble du parcours promet une expérience festive et joyeuse, entre innovations spectaculaires, poésie du dessin et célébration des traditions lyonnaises. Pour profiter au mieux des œuvres les plus courues (Terreaux, Saint-Jean, Sathonay ou le ballet de drones), mieux vaut viser l’ouverture des créneaux, anticiper les files d’attente et s’équiper chaudement ; pour le reste, il suffit de se laisser guider par la lumière !

Ce matin, la ville de Lyon a annoncé les dates de la prochaine édition de la Fête des Lumières.

C’est officiel : la Fête des Lumières 2025 se tiendra du vendredi 5 au lundi 8 décembre à Lyon. La Ville a révélé les dates ce vendredi matin.

Il faudra cependant attendre la conférence de presse de novembre pour connaître les oeuvres qui animeront ces quatre jours de fête.

Toutefois, on connait déjà l’association qui sera bénéficiaire de l’opération des Lumignons en Cœur. Il s’agit de Singa, qui « favorise la collaboration entre personnes nouvelles arrivantes et locales ».