Festival
Carton plein pour Les Vendanges Musicales
En réunissant 9000 spectateurs sur trois soirs, les organisateurs saluent une « belle réussite ». Retour en images.
Trois soirs de fête, trois soirs complets et 9 000 spectateurs conquis. Pour sa 11e édition, le festival Les Vendanges Musicales a de nouveau prouvé qu’il faisait partie des rendez-vous incontournables de la rentrée musicale.

Jeudi 18 septembre : une ouverture toute en douceur et en émotion
Sous un ciel clément, la première soirée a donné le ton de cette édition 2025. Jeanne Bonjour, jeune révélation entre rock et chanson française, a séduit le public avec sa voix singulière et sa reprise audacieuse de Creep de Radiohead, applaudie par le public.
Place ensuite à Emma Peters, déjà vue à Woodstower cet été. Avec sa pop lumineuse et son énergie communicative, la chanteuse a notamment interprété « Clandestina », reprise de Lartiste qui l’a fait connaître sur les réseaux, avant d’enchaîner avec ses titres phares comme Fous, Multicolore ou Le temps passe.
Le moment fort de la soirée est venu avec l’arrivée de Laurent Voulzy, légende de la chanson française. À 76 ans, l’artiste a livré un concert remarquable, enchaînant ses classiques Rockollection, Belle-Île-en-Mer Marie-Galante et Le Soleil donne, devant un public multigénérationnel. Une ouverture tout en douceur, poétique et fédératrice, parfaitement à l’image du festival.
Vendredi 19 septembre : énergie rock et émotions fortes
Le lendemain, les amplis ont grondé dès les premières notes de Don’t Kill The Cow, vainqueurs du tremplin de la Fête de la Musique. Leur rock brut a lancé la soirée avec fougue.
Ofé a pris le relais avec un set entre mélancolie et puissance, défendant avec brio son EP Monde imaginaire.
Puis la scène s’est illuminée avec Styleto, notre artiste lyonnaise préférée (!) au charisme indéniable. Pop percutante, textes affûtés et autodérision : la chanteuse a conquis le public avec Faut que tu m’aimes et Amour cyclone. Elle a même surpris en brandissant un portrait géant de Louane, son acolyte absente, lors de leur titre en commun, Ok très bien.
Enfin, Kyo a signé une performance d’anthologie pour la dernière date de sa tournée lancée en 2023 ; le public charnaysien a ainsi eu le droit à leur « dernière danse » remplie d’émotions. De Le Chemin à Le Graal, le groupe a revisité deux décennies de succès dans une communion totale avec ses fans, venus parfois de toute la France. On a d’ailleurs rencontré plusieurs fans au premier rang qui fêtaient leur 90e concert du groupe ! Émotion au rendez-vous également lors de Hors du temps, extrait de leur album « Ultraviolent » à venir fin octobre, présenté pour la première fois en live. Une soirée chargée d’énergie et de nostalgie.
Samedi 20 septembre : une clôture explosive et un adieu émouvant
Le troisième soir, la fête a atteint son apogée. Soalo, duo grenoblois entre hip-hop et afrobeat, a ouvert la soirée avec une présence scénique captivante. Leur nom, ils le doivent à cette célèbre phrase de Bruce Lee : « Be water » (Soalo / « Sois l’eau »).
Puis Jyeuhair, révélation de Nouvelle École sur Netflix, a mis le feu à Charnay. Le rappeur a remplacé Dalí, qui a dû annuler sa tournée pour des raisons de santé, avec brio. Accompagné de ses danseurs hip-hop, il nous a livré un show complet qui a mis une claque à tous. On espère le revoir très vite à Lyon prochainement.
Boulevard des Airs a ensuite rassemblé le public dans une ambiance chaleureuse et participative. Le groupe a notamment offert au public plusieurs versions de Allez Reste, leur morceau avec Vianney : hard rock, rap, reggae… Les musiciens s’adaptaient aux demandes du public, telle une jam session. Chaque morceau était un moment de partage, que ce soit sur Bruxelles, Je me dis que toi aussi, Emmène-moi ou Seul ici, leur dernier single.
Pour clôturer ces trois jours, Synapson a livré un set mémorable, prolongeant la soirée de quinze minutes tant le public en redemandait. L’énergie était telle entre le public et les musiciens que le groupe ne pouvait plus s’arrêter de jouer sur la fin. Le duo électro était notamment exceptionnellement accompagné de la chanteuse Tessa B, qui les avait suivi sur leur précédente tournée. Le groupe a électrisé Charnay avec ses classiques Djon Maya Maï et All in You, avant d’annoncer son concert au Transbordeur en octobre.
La soirée s’est achevée sur une note d’émotion : un hommage rendu à Olivier Mars, président historique du festival, qui a quitté ses fonctions après onze années d’engagement. Sous les applaudissements nourris, il a promis : « Je ne serai jamais bien loin. »
Avec 9 000 spectateurs sur trois soirs, Les Vendanges Musicales signent une édition record, saluée comme « une belle réussite » par les organisateurs. Le festival donne déjà rendez-vous en 2026 pour sa 12e édition, toujours à Charnay, au cœur du Beaujolais.
Si vous êtes amateur de dub, vous avez forcément déjà participé à une soirée organisée par Dub Echo. Bonne nouvelle : après plus de dix ans à faire résonner les basses profondes à Lyon, le collectif franchit une nouvelle étape en annonçant la création du Dub Echo Festival.

Né en 2014, Dub Echo s’est imposé comme un acteur incontournable de la scène dub locale, puis nationale. Inspiré par l’héritage jamaïcain et l’esprit des pionniers du sound system, le collectif a construit au fil des années une identité forte. En 2026, cette vision entre respect des racines et ouverture aux expressions contemporaines prend une nouvelle dimension avec un festival dédié.
Les 17 et 18 juillet, à Saint-Laurent-d’Agny (30 minutes de Lyon), le Dub Echo Festival réunira 10 sound systems et plus de 20 artistes pour deux jours de célébration. Trois scènes sous chapiteaux accueilleront jusqu’à 5 000 personnes par soir, dans un format conçu pour mettre en valeur la puissance du son et la diversité des esthétiques dub.
Le site proposera également un camping, un parking et des espaces aménagés pour le confort du public. Fidèle à l’esprit des block parties jamaïcaines, l’événement entend recréer une atmosphère conviviale et engagée, où la musique se vit autant qu’elle s’écoute.
La mise en vente des billets est prévue le mercredi 17 décembre à 14h, tandis que la programmation sera dévoilée courant janvier.
Festival
La Kermesse Festival : les stars des années 2000 à Lyon
Cascada, Colonel Reyel, Shy’m, K.Maro, … ils seront tous à Lyon en juin 2026 !
Le Matmut Stadium de Gerland s’apprête à replonger Lyon dans la frénésie des années 2000 ! Le 28 juin 2026, La Kermesse Festival débarque pour une édition 100 % nostalgie.

Le Positiv Festival, qui avait déjà annoncé une date avec DJ Snake, collabore cette fois-ci avec La Kermesse Festival pour laisser place aux icones pop, RnB et dance des années 2000 qui ont fait vibrer toute une génération.
Une première salve d’artistes culte
La première partie de la programmation lyonnaise vient d’être dévoilée et annonce un véritable marathon de tubes. Le public retrouvera ainsi Cascada, dont les tubes Everytime We Touch ou Evacuate the Dancefloor ont façonné la scène dance européenne. À ses côtés, Shy’m apportera son énergie signature, portée par des titres phares comme Femme de couleur ou Et alors, tandis que K.Maro fera ressurgir l’énorme succès de Femme Like U, véritable hymne de la décennie.
L’ambiance s’annonce tout aussi nostalgique avec Colonel Reyel, qui replongera les festivaliers dans l’époque de Celui et Aurélie, ainsi qu’avec Kenza Farah, figure essentielle du RnB français, attendue sur Je me bats ou Lettre du Front. Jessy Matador insufflera une touche plus solaire avec ses hits fédérateurs tels que Allez Ola Olé ou Décalé Gwada. Enfin, Tribal King viendra compléter ce premier volet avec Façon Sex, morceau emblématique des soirées 2000’s.
Une première salve déjà généreuse, alors que l’organisation assure que la deuxième partie de la programmation sera encore plus explosive.

Billetterie : une hausse progressive des prix
Les billets sont actuellement en phase 1, entre 45 et 65 euros selon les catégories. L’organisation prévient : les tarifs augmenteront à mesure que le Matmut Stadium se remplit. Les fans des années 2000 sont donc invités à ne pas trop tarder pour profiter des meilleurs prix !
Festival
Le Lyon Antifa Fest revient à La Rayonne
Da Uzi, L’Allemand, Poésie Zéro ou encore La Valentina seront de la partie.
À l’approche de sa 12e édition, le Lyon Antifa Fest (LAF) revient à La Rayonne, à Villeurbanne, du 11 au 13 décembre 2025.

En 2025, le Lyon Antifa Fest s’étend sur trois jours, du 11 au 13 décembre, avec deux grandes soirées de concerts les jeudi 11 (punk rock/ska) et vendredi 12 (rap engagé) à La Rayonne, à Villeurbanne. Les places sont en vente aux alentours de 28,60 €, notamment via la billetterie Shotgun. Malgré le retrait du Pass Culture, les précédentes éditions ont montré la capacité du festival à remplir les salles grâce à un public fidèle et renouvelé.
Un festival né des luttes, ancré dans la ville
Né en 2013 face à la montée de l’extrême droite lyonnaise et aux agressions fascistes, le festival s’est imposé comme un rendez-vous majeur des cultures antifascistes. En mémoire de Clément Méric et Pavlos Fyssas, assassinés par l’extrême droite en 2013, le Lyon Antifa Fest revendique une ligne claire : faire de la musique un espace de lutte contre les discriminations, mais aussi un moment de fête, de rencontres et de solidarité.
D’abord centré sur la scène punk rock militante, le Lyon Antifa Fest a progressivement élargi son spectre musical pour toucher un public plus vaste, sans diluer son message. Au fil des années, il a accueilli des artistes comme Médine ou la Scred Connexion, tout en gardant un fonctionnement essentiellement bénévole. Porté par des collectifs engagés, le festival se veut accessible, populaire et profondément ancré dans les réalités sociales des quartiers, des luttes antifascistes et des mobilisations contre le racisme, le sexisme ou les violences policières.
Jeudi 11 décembre : une soirée punk rock & ska
La première grande soirée, le jeudi 11 décembre, donne le ton : ce sera rapide, énergique et ouvertement engagé. Sur scène, trois formations aux identités bien marquées :
• Moscow Death Brigade : collectif venu d’Europe de l’Est, connu pour son mélange explosif de rap, punk et hardcore, et pour ses prises de position antifascistes assumées.
• Poésie Zéro : un punk cru, parlé, parfois grinçant, qui joue avec l’absurde et la colère sociale.
• Goulamas’k : vétérans d’un ska-rock festif, métissé et souvent chanté en occitan, ils amènent cuivres, choeurs et refrains taillés pour les pogos bon enfant.
Cette affiche punk/ska condense l’ADN historique du Lyon Antifa Fest.
Vendredi 12 décembre : le rap engagé prend le relais
Le vendredi 12, place au hip-hop, autre pilier désormais incontournable du Lyon Antifa Fest. La programmation fait le pari d’un rap à la fois actuel, populaire et fortement ancré dans les réalités sociales :
• COSTA (Paris) : plume affûtée, sons sombres ou percutants, il explore les thèmes des inégalités, du rapport aux institutions et des trajectoires de classe, loin des clichés caricaturaux.
• La Valentina (Paris/Colombie) : artiste colombienne vivant à Paris, elle a grandi sous les influences latines ; héritage que l’on retrouve totalement dans sa musique chantée à la fois en français et en espagnol. On l’a notamment aperçue dans Nouvelle École sur Netflix.
• L’Allemand (Lyon) : figure locale, il arrive à domicile avec un public déjà conquis. Ses textes parlent des quartiers, des galères et de la fierté de celles et ceux qui n’entrent pas dans les cases, avec cette énergie typique du rap lyonnais.
• Da Uzi (93) : artiste issu des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis, il bouscule les lignes entre street-rap brut et morceaux plus introspectifs. Sa présence au Lyon Antifa Fest illustre la volonté du festival de convier des artistes très exposés médiatiquement, sans renoncer à une ligne politique claire.
Un espace de rencontres, de mémoire et de solidarités
Au-delà des concerts, le Lyon Antifa Fest s’affirme comme un lieu de vie. Sur place, les publics croisent tables de presse, associations, collectifs antiracistes, féministes ou anticapitalistes. On y discute luttes locales, droits sociaux, histoires des mouvements antifascistes, tout en partageant un verre ou un repas. L’événement se veut ouvert : il s’adresse bien sûr aux militants et militantes aguerris, mais aussi à celles et ceux qui découvrent ces questions par le biais de la musique.
Les organisateurs insistent également sur la dimension mémorielle du festival. Chaque édition rappelle les noms de Clément Méric et Pavlos Fyssas, et plus largement celles et ceux qui ont payé de leur vie leur engagement. Loin d’un hommage figé, cette mémoire se traduit par la volonté d’inventer des formes de culture vivante, joyeuse et combative.

Polémiques récurrentes, liberté artistique assumée
Comme presque chaque année, l’édition 2025 est la cible de vives critiques venues de l’extrême droite et d’une partie de la droite. Des responsables politiques, dont le candidat UDR-RN à la mairie de Lyon, ont demandé son interdiction, qualifiant le Lyon Antifa Fest de « festival anti-France et anti-policiers ». Le syndicat Alliance Police Nationale a saisi la préfecture pour en réclamer l’annulation, tandis que la présence du festival dans le Pass Culture a été dénoncée sur les réseaux sociaux avant que le ministère ne retire finalement cette éligibilité, invoquant un risque de troubles à l’ordre public. De leur côté, les organisateurs et La Rayonne rappellent qu’aucun incident n’a été constaté en douze ans d’existence, revendiquent un festival tourné contre les discriminations et les violences et défendent la liberté d’expression artistique comme un principe non négociable.
Dans un contexte de crispations politiques et de pressions répétées sur les initiatives antifascistes, le maintien d’un événement comme le Lyon Antifa Fest dépasse la seule question du concert. C’est aussi l’affirmation qu’une ville comme Lyon reste un territoire où l’on peut encore chanter, danser et débattre contre les idées d’extrême droite, dans un cadre culturel ouvert, populaire et solidaire.

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